03/04/2007

La Grande Invasion!!

Début des années 90, un étrange phénomène apparaît sur le mur d'une ruelle parisienne, il se fait appeler "l'éclaireur" ou "la sentinelle", et puis pendant 8ans plus rien...

1998, "L'Invasion" est lancée, le programme est actionné, rien ne pourra arrêter la prolifération.

Mais c'est quoi cette "Invasion"?

Ce sont des mosaïques cimentées sur les murs, elles représentent les personnages d'un célèbre jeu vidéo de la fin des années 70, Space Invaders. Les mosaïques ne sont pas posées au hasard, le lieu est choisi selon des critères stratégiques, esthétiques, ou conceptuels. Les "Space Invaders" de Montpellier sont posés de manière à faire apparaître en vue aérienne un grand "Space Invader" lorsqu'on les relie entre eux!! Toutes les oeuvres sont indexées, numérotées, datées, photographiées pour chaque ville envahie. L'artiste français, à l'origine de cette idée, se fait nommer "Invader" est préfére rester anonyme. Le but de l'artiste: "La contamination de l’espace visuel et public, la rencontre entre le pixel et la mosaïque, et la transposition d'un jeu vidéo dans la réalité". Les modèles sont préfabriqués et "Invader" voyage avec.

Paris , Londres , Aix-en-Provence , Anvers , Montpellier , Tokyo , Amsterdam , Grenoble , Los Angeles , New York , Bern , Avignon , Lausanne , Geneve , Pau , Clermont-Ferrand , Lyon , Hong Kong , Rotterdam , Berlin , Barcelone , Istanbul , Dhaka , Manchester , Marseille , Bangkok , Bastia , Nîmes , Nice , Ljubljana , Bordeaux , Angoulême sont toutes les villes déjà touchées par cette "Invasion".

Et la liste ne va cesser d'augmenter car "Invader" fait des émules. Populariser par internet, le phénomène "Space Invader" inspire de nombreuses personnes comme, par exemple, l'émergence des pochoirs de petits soldats de "The Art of Urban Warfare ", qui ont eux aussi réquisitionné la ville, pour la transformer en champ de bataille, cette fois. La règle est simple, chacun fabrique ses petits pochoirs de soldats à partir de silhouettes extraites de magazines, photos, illustrations, films, etc. Ensuite, on choisit sa couleur parmi les trois imposées que sont le vert, brun et bleu. Enfin, on positionne ses pochoirs dans les rues de sa ville de façon à ce que son camp soit le plus visible possible. Il s'agit donc d'une lutte des couleurs pour le camp qui sera le plus "visible". Pas d'autre règle, chaque soldat en vaut un autre.

L'explication, de se que ressentent les fans d’ "Invader" et "Invader" lui-même, est du à un phénomène de génération: le jeu vidéo. Les amateurs de ce genre d’art sont issus de cette génération qui a vécu l'époque charnière des débuts de l'informatique à domicile. "Invader" a également exposé (en 2005) à la Galerie Patricia Dorfmann à Paris. L'exposition, appelée "Rubik Space", mêlait les "Invaders" de l'artiste au fameux cube de couleur, ainsi qu'à d'autres icônes du "pixel-art" comme Mario, Pac-Man ou le célèbre jeu Pong. Certaines oeuvres d'Invader ont été produites en plusieurs milliers d’exemplaires et mise en vente sur le site officiel...

Pour l’anecdote, l’endroit le plus insolite où l'invasion s'est infiltré est la fameuse colline de Los Angeles et ces lettres «Hollywood». Le premier a été collé sur la lettre « D » le 31 décembre 1999 « pour y poser le bug de l’an 2000 ». L'artiste a ensuite envahi les autres lettres au cours de ses différents voyages à L.A. L'emplacement est d’autant plus idyllique qu’il est interdit d’accès, les mosaïques restant donc à l’abri.

Prinzhorn Dance School - You Are The Spaced Invader (zShare)

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